Dans la Paracha de Chémot, Moche Rabénou se voit confier la mission de délivrer le Peuple. Il s’agit de l’épisode où Dieu lui apparaît dans le buisson. Après cela, il prend congé auprès de son beau père. Avant son départ, Dieu a besoin de le rassurer en lui annonçant que ceux qui voulaient sa perte sont morts. Il s’agit de Datan et Aviram, qui voulaient le dénoncer pour avoir tué l’égyptien.
Rachi pose la question : comment peut on dire qu’ils soient morts, alors que plus tard, on parle à nouveau d’eux , par exemple , dans l’épisode de la dispute de Kora’h?
Il répond : comme ils ont perdu toute leur fortune, ils sont considérés comme mort.
Nous pouvons nous demander : pourquoi considérer un pauvre comme quelqu’un de mort ?
Le Maharal de Prague zal nous apporte un éclairage sur la question. Il dit qu’un pauvre est quelqu’un qui vit aux dépens des autres. Il doit leur demander des denrées, des habits, et toutes les choses nécessaires à sa subsistance. Il ne vit pas par lui même. Il est dans une position, où il ne peut que recevoir. Donc chez un pauvre , il n’y a plus d’expression de vie. À l’opposé, un vivant est quelqu’un qui vit par lui même sans avoir besoin des autres. Par son travail, il gagne de quoi acheter sa nourriture, de quoi se loger et se vêtir.
Ainsi disait le Roi Salomon , “celui qui haie les cadeaux vivra”. Il faut comprendre que ce qui apporte de la vie, c’est de cultiver le sentiment de satisfaction. Celui qui n’a pas cette qualité, se place toujours dans une perspective de désirer plus, et donc manifeste un état de manque. La finalité du manque chronique, c’est la mort .C’est ce qui arriva à Alexandre de Macédoine, qui à force de volonté de conquête, mourut très jeune.
Celui qui apprend à se satisfaire est celui qui sait faire un retour en arrière pour regarder ce qu’il possède , pour réaliser ce pour quoi il s’est fatigué. En adoptant cette attitude, il installe véritablement en lui , un sentiment d’apaisement et un sentiment de ne manquer de rien. C’est en fait, la vie qu’il cultive en lui.
Il faut savoir également que plus nous cultivons en nous la Vie, plus nous nous préparons à recevoir la Bénédiction de Dieu. Cette bénédiction prend fin avec la mort. Le pauvre , bien que physiquement vivant, se voit couper de cette bénédiction à cause de la situation dans laquelle il se trouve. Cela peut s’apparenter à une source d’eau qui s’est tarie. Même si, à l’intérieur, de l’eau est encore présente, la vie qui l’animait a disparu, car elle s’est coupée de sa source. Ainsi le pauvre, comme il s’est coupé de la source de la bénédiction, ne bénéficie plus de la dénomination de vivant.
Malgré tout la question demeure : qu’est-ce qui les empêchait de faire du mal à Moché Rabénou ?
Le Maharal zal répond par le traité Méguila qui dit qu’un racha, un méchant, ne peut atteindre un Juste parfait que s’il est dans une disposition où Dieu le fait réussir. À ce moment-là, ça n’était plus le cas.
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